La Radio et la Télévision de Slovaquie, actuellement RTVS, doivent être remaniées et remplacées par la Télévision et la Radio slovaques dont l´acronyme sera STVR, ce qui fait moult réactions depuis des semaines.
Les changements sont justifiés par les expériences négatives résultant de l'application de la loi sur la radio et la télévision de Slovaquie et par une comparaison des expériences du fonctionnement des institutions publiques à l'étranger.
La proposition ne divise pas une institution publique fournissant des émissions de télévision et de radio, mais, selon le ministère de la Culture, elle crée les conditions d'un développement indépendant de la télévision et de la radio slovaques. "Cela apporte une forme plus élevée de flexibilité et introduit de nouveaux éléments et une combinaison de droit public et privé dans le processus d'élection et de révocation du directeur général de l'institution et de création du conseil d'administration du STVR", a précisé le ministère.
Les organes dirigeant du nouveau STVR devraient être le conseil d'administration et le directeur général. Le conseil devrait compter neuf membres, comme auparavant. Cependant, la manière de sa création changerait. Le ministre de la Culture doit nommer quatre membres du Conseil sur la base d'un processus de sélection, les cinq autres doivent être élus par le Conseil national slovaque sur proposition de la commission parlementaire de la culture et des médias. La durée du mandat d'un membre du conseil serait de six ans.
Le Conseil devrait avoir compétence pour élire le directeur général du STVR sur la base d'une audition publique des candidats enregistrés. Il devrait également avoir le pouvoir de licencier le directeur, en cas de non-respect des dispositions pertinentes de la loi. Le poste de directeur général actuel de RTVS, Ľuboš Machaj, prendra fin à la date d'entrée en vigueur de la nouvelle loi proposée. De même, le mandat des membres de l'actuel Conseil devra expirer en même temps.
A propos du financement du STVR, la loi respectera le statut actuellement en vigueur : la source principale doit être une contribution exigible d'au moins 0,12 % du PIB.
Tout cela découle du projet de loi sur le STVR, que les membres du Conseil national de la République slovaque ont proposé hier jeudi à la deuxième lecture.
Le mouvement d'opposition Slovaquie progressiste a critiqué le projet de loi. "Cela va à l'encontre des intérêts des citoyens et des règles européennes. Son approbation en première lecture est une erreur", demandant au gouvernement de retirer le projet de loi. "Notre lutte politique pour sauver RTVS se poursuivra et, si nécessaire, en la soumettant à la Cour Constitutionnelle", ajoute le parti.