Le mouvement d’opposition la Slovaquie progressiste critique la naissance de la première école pour les enfants rom. Elle sera bientôt ouverte dans la commune de Rakúsy dans le district de Kežmarok. Selon le mouvement, un système éducatif séparant les enfants rom des autres enfants du même âge renforcerait la ségrégation. La Slovaquie progressiste estime que de cette manière l’État veut éviter la peine de l’Union européenne. Le ministère de l’Éducation nationale proteste.
Plus de 800 élèves fréquentent l’école à Rakúsy. Il s’agit exclusivement des enfants rom. Le ministère de l’Éducation veut que ce soit une école en langue rom. La Slovaquie progressiste y voit l’aggravation du problème de la ségrégation des enfants rom. La députée du mouvement Ingrid Kosová explique : « Vivre dans l’isolement social et géographique de la société majoritaire empêche ces enfants de s'insérer sur le marché du travail et bien sûr de sortir du cercle vicieux de la pauvreté. » Et d’ajouter : « De notre point de vue, toute cette initiative constitue un moyen d’éviter la pénalité de la part de l’Union européenne pour la violation du règlement sur la discrimination raciale. »
Pour sa part, le ministère de l’Éducation nationale estime qu’il n’existe pas d’école élémentaire en langue rom en Slovaquie et c’est la raison pour laquelle elle devrait fonctionner à Rakúsy. Mais cette disposition ne remplace en aucun cas les autres mesures que nous faisons prévaloir visant à éliminer la ségrégation au sein de l'éducation slovaque », a déclaré la porte-parole du ministère Dagmara Mičeková.
Le fondateur de l’association civile Eduroma Vlado Rafael a constaté : « Nous allons retirer un grand groupe d’enfants d’une minorité particulière pour lui coller une autre étiquette officielle. Nous devons abandonner ce concept et construire des écoles publiques inclusives de qualité. »
tasr