Retour sur les commémorations du 21 aout 1968

Retour sur les commémorations du 21 aout 1968

Nous ferons tout pour que notre avenir soit sans chars étrangers, sans victimes innocentes et plein d'espoir commun, comme les gens le ressentaient lors du printemps il y a 56 ans. C’est ce qu’a déclaré le président slovaque Peter Pellegrini à l'occasion du 56e anniversaire de l'occupation de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie. Il en a fait part sur les réseaux sociaux.

« La fenêtre de l'espoir s'est définitivement fermée dans la nuit du 21 août 1968. Elle s'est refermée sous le crissement des chenilles de chars, les aboiements des mitrailleuses, et fut éclaboussée par le sang d'innocents », a-t-il souligné.

Il a rappelé que le printemps 1968 a été perçu par les gens comme un souffle de liberté, des temps nouveaux, une foi en leurs dirigeants. "Il fut un temps où l'on espérait que le socialisme, avec sa sécurité sociale, puisse avoir un visage humain et démocratique, ce qu'incarnait principalement Alexander Dubček", a-t-il souligné. Selon lui, l’espoir a eu ses fruits concrets. Selon lui, les gens étaient soudainement plus soudés, plus gentils les uns envers les autres, prêts à se sacrifier davantage pour leur patrie.

« L'horreur et la peur de beaucoup se sont transformées en colère lorsqu'ils ont vu les chars d'occupation circuler dans les rues de leur ville et les visages désemparés de soldats étrangers qui, eux aussi, ne comprenaient rien », a déclaré le président. Comme il l'a souligné, peu à peu tous les sentiments ont été remplacés par une immense déception, et les gens ont compris que leurs espoirs d'une vie meilleure, de plus de liberté et de frontières plus ouvertes étaient définitivement terminés.

L'anniversaire des événements d'août 1968 rappelle l'époque actuelle

Le Premier ministre est intervenu à l'occasion du 56e anniversaire de l'invasion de la Tchécoslovaquie. Robert Fico (Smer-SD) a déclaré : « L'anniversaire des événements d'août 1968 devrait être un rappel, même à l'époque actuelle ; alors qu’une opinion politique s’affirme comme étant la seule politique correcte, et que tous ceux qui font preuve de souveraineté et de courage dans leurs opinions sur les sujets de politique étrangère les plus sérieux, font face à des pressions aveugles de la part des démocraties avancées et à la menace de l'isolement. » Selon le Premier ministre, le 21 août 1968 sera toujours associé dans notre histoire à l'arrêt violent des processus de renaissance et de démocratisation que traversait alors la Tchécoslovaquie socialiste.

Nous avons l'obligation morale de protéger la liberté et la démocratie

Le vice-président du Conseil national (NR) de la République slovaque et chef de l'opposition Slovaquie progressiste (PS) Michal Šimečka s’est aussi exprimé à l'occasion du 56e anniversaire du début de l'occupation. « Nous avons l'obligation morale de protéger la liberté et la démocratie pour nos enfants et les générations futures », a déclaré Šimečka, ajoutant qu'il fallait s'opposer aux efforts visant à censurer et à réprimer les gens. Mais en même temps, selon lui, nous ne pouvons pas oublier les dizaines de concitoyens assassinés, ni le désir contrarié de vie libre de millions de personnes dans notre pays. Selon lui, la guerre en Ukraine nous rappelle douloureusement que, même aujourd’hui, nous ne sommes pas à l’abri de souffrances similaires.

Tasr

Jacques Hoflack Foto: TASR

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