Le système de relocalisation des migrants, proposé par la Commission européenne (CE), ne fonctionne pas et tout désir de mettre en place un mécanisme permanent de partage des migrants ne peut qu'approfondir la crise migratoire. C'est la conclusion à laquelle les ministres de l'Intérieur des pays du V4 sont arrivés à l'issue de la conférence sur la migration et la protection des frontières qui s'est achevée hier, le jeudi 5 octobre, à Budapest. Les ministres ont aussi signé une déclaration commune dans laquelle ils refusent la pression exercée par la CE à l'encontre des pays qui ne remplissent pas les quotas obligatoires de partage des migrants. Le vice-Premier ministre et chef de l'Intérieur de la République slovaque Robert Kaliňák estime que la position des pays du groupe de Visegrad, à savoir la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, commencent à être respectée aussi entre les autres pays de l'Union européenne. Il estime que toute condamnation des pays du V4 n'est pas juste. Il rappelle que seulement cinq pays ont rempli leurs obligations en la matière, donc le ministre ne comprend pas la critique envers certains pays du V4. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a quant à lui invité les leaders du V4 à un diner dans l'espoir de faire baisser les tensions entre eux et les Etats membres plus riches de l'Ouest de l'Europe, soulignant que l'unité de l'UE était de la plus haute importance en ce qui concerne les désaccords sur la migrations et d'autres dossiers, comme le Brexit.
tasr